chez Rujana
Robert à la guitare
Robert et Rujana nous mènent en bateau sur une petite île
Vinko, "l'adversaire" de Laurent au schnaps !
la femme de Vinko, plus sobre mais avec une pêche d'enfer
La communauté slovène

Le premier contact avec les vacanciers slovènes avait été fort décevant : indifférents, voire même peu respectueux d’autrui…
Mais à peine arrivés au camping Tašalera (près de Pula), on nous proposa de venir boire un verre dès que nous serions installés…
C’est ainsi que nous fîmes la connaissance de Rujana, slovène, 40 ans, responsable d’une petite agence de communication, affable, volubile, femme de caractère, intelligente et très humaine.
Grâce à elle, nous allions rapidement rencontrer toute la (nombreuse) communauté slovène de ce camping très familial.

Quelques bières, schnaps (délicieuse eau de vie de prune en fait), verres de vin slovène et goulasch plus loin, nous en savions un peu plus sur cette Slovénie dont nous ignorions tout auparavant.
Les slovènes sont très fiers de leur tout petit pays : il rassemble une variété des paysages qui va des montagnes alpines aux rivages méditerranéens en passant par des forêts primaires.
Il n’y a que deux millions de slovènes mais on dirait qu’ils ont tous décidé de camper en même temps sur la côte croate, de boire (il n’y a qu’à voir la brioche de ces messieurs) et de profiter des vacances.

Pour Rujana, dont la famille était un pur mélange issu de l’ex-Yougoslavie (père bosniaque, mère slovène) la fin de l’ère Tito fut une perte : orpheline de père, le régime prenait entièrement en charge sa famille ; la protection sociale, la santé, l’éducation étaient assurés. Les autres slovènes n’ont pas eu l’air de partager entièrement ces regrets mais ils n’en dirent pas plus.
Tous s’accordaient en revanche à considérer que l’ex-Yougoslavie n’était qu’une juxtaposition peu naturelle de peuples, un peu comme si on décidait de créer une nation en y faisant vivre ensemble des français, des allemands et des anglais…
Quant à la Bosnie… un volcan qui n’est qu’endormi selon Robert, le mari de Rujana, journaliste à la radio nationale slovène. Le peuple bosniaque n’aurait pas de réalité historique mais seulement une unité religieuse (musulmane) ce qui, selon lui, ne saurait suffire à créer une cohésion nationale permettant au pays de résister aux convoitises.

La Slovénie fait maintenant partie de l’Union Européenne et vu d’ici, ça fait du sens : même si le coût de la vie est bien inférieur au nôtre (le salaire minimum est de 400 Euro), nous partageons les mêmes standards de vie avec ces gens qui appartiennent comme nous à la classe moyenne.