Youssef et Maryam
Le chauffage du Toyota ne fonctionnait plus… Au hasard d’une
rencontre, Youssef, mécano installé dans un petit
boui-boui sur la route d’Alep, nous bricola un rafistolage
efficace. Et, de fil en aiguille, au lieu de nous faire payer, nous
invita tous (parents, enfants et grands-parents) à déjeuner
chez lui.
Au dernier étage, sur la terrasse, un petit appartement
composé de trois pièces : la salle de bain, la cuisine
et la salle commune, couverte de tapis où trônent le
poêle et surtout le meuble TV très kitsch. La télé
dernier cri diffuse en permanence les chaînes du monde entier.
C’est là que nous sommes reçus. C’est
là que, le soir venu, la famille toute entière installe
ses matelas pour la nuit.
Tout est très simple mais Youssef et sa femme, Maryam, nous
reçoivent comme des princes. Un immense plateau couvert de
mezzé arrive bientôt et nous partageons ce repas avec
Youssef, Maryam et quatre de leurs six enfants.
Youssef et Maryam ne parlent pas anglais, nous ne baragouinons
pas plus de 3 mots d’arabe… Peu importe, la conversation
est animée, entrecoupée de mots cherchés dans
le dictionnaire français-arabe que nous avions heureusement
acheté à Amman. Les mains s’agitent, nous mimons
ce que nous voulons dire avec force de gestes et de petits dessins…
On rigole bien et nos hôtes sont si gentils, si chaleureux,
que nous nous sentons comme avec des amis de longue date.
A notre deuxième visite, nous repartirons les bras chargés
de cadeaux. Comment remercier ? Car nous avons reçu beaucoup
plus qu’un repas et des présents, nous avons partagé
un moment de bonheur.
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