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Palmyre

La route du désert s’étend devant nous… Le croirez-vous ? C’est notre troisième vrai jour de pluie depuis le début de ce voyage : un orage incroyable éclate au-dessus de ces étendues rocailleuses. Après l’averse, le sol se couvre d’une couleur vert tendre, les montagnes prennent des couleurs fantastiques, du violet au gris, et le ciel nous façonne un tableau de Gréco*, mêlant nuages noirs, éclaircies et raies de lumières… Un grand moment !

* Pour ceux qui ne connaissent pas : il s’agit d’un peintre espagnol dont le prénom n’était pas Romain.

L’orage s’éloigne et nous atteignons l’oasis de Palmyre. Nous campons dans l’enceinte de l’hôtel Zenobia, c’est-à-dire à l’intérieur même du site archéologique. Nous avons la vue sur les colonnes et les temples qui rougeoient au soleil couchant. Magique !

Ah, Palmyre, la « fiancée du désert »… les ruines majestueuses semblent surgir littéralement de l’étendue désertique, l’oasis verdoyante qui encadre la cité caravanière renforce encore ce contraste.
En cette saison, quasi aucun touriste, le site est à nous, sous un ciel bleu, à en crier de bonheur. Et bien, c’est à VTT que nous parcourons l’endroit car les ruines de Palmyre sont vastes et surtout ouvertes à tous (à part quelques édifices dont le temple de Bêl que nous visiterons). Incroyable sentiment : nous sommes dans la mythique Palmyre, en vélo, il fait beau et pas trop chaud, tout autour de nous des paysages à en couper le souffle, des temples et des colonnades à en perdre la voix… c’est, comment dire, fantastique !
Nous refusons poliment toutes les propositions de balade en dromadaire (nos VTT sont bien plus confortables !) mais les bédouins hallucinent de nous voir crapahuter ainsi. Nous sillonnons toute la ville antique contenue dans l’enceinte de Zenobie. Nous grimpons également jusqu’aux tombeaux, immenses tours abandonnées, jalonnant une vallée étroite Et le lendemain, nous remettons ça pour parcourir la palmeraie sur nos montures : des petits chemins tortueux serpentent entre les parcelles entourées de hauts murs de terre ; la végétation abondante, palmiers et oliviers, donne tout sons sens au mot « oasis ».
Avec nos copains suisses, nous terminons ce séjour fantastique à Palmyre par une nuit sous les étoiles du désert, dans la Vallée des tombeaux : pièce de bœuf grillée au barbecue… mais si !

Est-ce l’omniprésence du désert qui rend chaque détail plus présent, chaque moment plus intense ?… Toujours est-il que Palmyre restera sûrement un des moments forts de ce voyage…